LES GRANDS RETOURS
Dans cette section, nous mettons en lumière les karatékas qui ont su revenir avec succès après des défis personnels ou professionnels. Leurs parcours témoignent de leur détermination et de leur passion pour le karaté. Découvrez leurs histoires inspirantes et les leçons qu’ils ont apprises en chemin.
Entrevue avec Justin Paquet
C’est simple : cela a décuplé ma motivation, ma confiance et ma satisfaction personnelle sur tous les plans.
Justin Paquet

Nous sommes le 30 décembre 2024. Jean-Louis Lachance, directeur-technique, rencontre Justin Paquet, élève de la première heure au dojo de Longueuil, pour la première entrevue de la nouvelle rubrique « Les Grands Retours ». Justin est revenu au dojo de Longueuil après une absence de 18 ans!
- En quelle année as-tu débuté le karaté?
En 1981, j’avais alors 8 ans.
- Quelles étaient tes motivations pour t’inscrire à l’époque?
Je me faisais achaler à l’école, de temps en temps. Je suis tombé sur un article, dans la revue Le Lundi, qui parlait d’André Gilbert, le responsable du karaté Kyokushinkai pour le Canada. J’ai tout de suite voulu devenir comme lui et je me suis inscrit dans un dojo Ate-Waza de Longueuil, puisqu’il n’y avait pas de dojo Kyokushinkai près de chez moi. Toutefois, après un certain temps, j’étais tanné de me faire tabasser par des karatékas plus expérimentés et plus vieux. Le dojo où j’étais inscrit prônait le plein contact et le fait d’apprendre en recevant des coups. J’ai donc quitté ce dojo, à la recherche d’un autre. Avec le recul, je me suis rendu compte que la méthode apprise avait tout de même porté fruit : j’étais plus confiant à mon arrivée à mon nouveau dojo. Il s’agissait du tout nouveau dojo Yoseikan-Ryu, ouvert par Michel Shaheen à l’automne 1983. À mes premiers combats au dojo de Michel, je ne contrôlais pas mes coups et pas grand-monde voulait se battre avec moi (rires). Michel m’a alors dit : « Ce n’est pas comme ça qu’on fait le combat ici! ». Et j’ai rapidement appris et apprécié le contrôle en combat.
- Pour quelle(s) raison(s) as-tu cessé le karaté?
J’ai réussi mon examen de ceinture noire en mars 1995. L’automne de la même année, je me suis fracturé la main en bloquant un coup de pied en combat. J’ai même subi une chirurgie deux jours plus tard. À mon retour au dojo, ma main était encore sensible, j’étais redevenu craintif, et je préférais la protéger en l’enrubannant. À l’époque, la philosophie de notre art n’allait pas de pair avec le port d’équipement de protection et personne n’en portait. J’ai donc décidé de prendre une pause… qui s’est finalement prolongée! C’était aussi l’époque où j’étais devenu chauffeur de camion. Je voyageais régulièrement jusqu’en Californie. J’y ai même fait la rencontre d’un vieux maître chinois qui m’enseignait l’autodéfense, chaque fois que j’y allais, environ aux deux semaines. Cela a duré environ deux ans et m’a aidé à garder le goût des arts martiaux.
- Quand as-tu repris le karaté de style Yoseikan-Ryu et qu’est-ce qui t’a motivé à reprendre?
Je faisais un peu de karaté à la maison avec mon fils. Vers 2010, je l’ai inscrit au dojo Yoseikan-Ryu de Longueuil. En 2013, après quelques sessions à le regarder, j’ai décidé de m’inscrire.
- Qu’est-ce que le karaté t’apporte depuis ton retour?
C’est simple : cela a décuplé ma motivation, ma confiance et ma satisfaction personnelle sur tous les plans.
- Quels sont maintenant tes objectifs?
Garder la forme le plus longtemps possible, éviter les blessures et entretenir ma motivation.
- Quels conseils donnerais-tu à un nouvel adepte?
« Franchis la porte et fais-toi confiance! »
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